" One Blood Family " est un projet de fraternité qui trouve son affirmation par le biais de la culture et de la musique. Mais OBF, c'est avant tout la transformation du désespoir en espoir, en bonheur et en participation. La transformation de notre utopie imaginaire en quelque chose de concret : l'affirmation de ce principe fondamental selon lequel nous appartenons tous à la même communauté humaine".
Aboubakar Soumahoro
Sept jeunes demandeurs d'asile originaires de différents pays africains et sept musiciens de Turin forment un ensemble multiethnique qui surmonte la diversité, les barrières linguistiques et les préjugés.
Voici One Blood Family, le talentueux orchestre -le seul en Italie- né à Turin en 2017, entre les murs de Villa5 à Collegno, un centre d'accueil géré par la coopérative Atypica.
Des musiciens non professionnels, avec du rythme dans les veines et une grande envie de se battre, que les deux producteurs turinois, Gabriele Concas et Matteo Marini, déjà connus avec le groupe The Sweet Life Society, ainsi que Manuel Volpe et Simone Pozzi du Rhabdomantic Orchestra, ont habilement guidés, orchestrant les sons, les suggestions et les idées musicales pour les transformer en chansons ; Depuis les ateliers de musique organisés au centre par la Cooperativa Sociale Atypica, en passant par les premières performances live sur les scènes des festivals italiens, jusqu'au premier album, Elixir, produit par le label Black Seed Records/Egea Music, avec la contribution de l'appel d'offres Siae "Per chi crea".
Huit nouvelles chansons, précédées par le single Life can change, qui sont un hymne à la vie, et à la beauté de la diversité au nom de l'intégration sociale. Des chansons qui parlent d'amitié, d'amour, d'une Afrique vécue, subie et regrettée, avec ses couleurs et ses saveurs. Mais il y a aussi des textes de dénonciation, comme Elixir, la chanson dont l'album tire son titre, un manifeste-chanson contre toute discrimination basée sur la couleur de la peau.
L'album est un voyage à travers différents rythmes qui excite par son énergie. Mais c'est surtout la photographie d'une Italie qui existe mais qui reste encore cachée dans des expériences individuelles, sans récit collectif et complexe.
Il y a les voix de Seedy Badjie, qui est arrivé en Italie de la ville de Serrekunda en Gambie, et qui ici en Italie étudie et travaille comme électricien ; Adama Ndow, également chanteur du groupe, grâce à son expérience dans l'OBF il a commencé à travailler comme DJ et maintenant il rêve d'un avenir comme musicien ; Ebraima Saidy qui aime la beauté de partager des idées et des pensées avec l'orchestre, et apprendre quelque chose de nouveau ensemble chaque jour. Elle aime le vélo, sur lequel elle pratique également le freestyle, et croit en la nécessité d'un développement durable où les richesses sont mieux réparties. Et enfin Goodness Egwu, chanteuse nigériane et l'une des dernières à rejoindre la "famille". Très jeune, un concentré de cran et de détermination, elle se consacre depuis des années à la défense des droits civils, avec AfricaArcigay et avec Invisibles en mouvement, le projet conçu par le syndicaliste Aboubakar Soumahoro pour donner une voix aux travailleurs opprimés.
Gilbert Dar, un Italien de deuxième génération né à Turin de parents ghanéens, est un véritable talent en matière de beatbox, tandis que les percussionnistes sont Sana Bayo (jembé) et Keba Ndiaje (Kenkeni), qui était autrefois tailleur en Afrique et qui confectionne aujourd'hui les vêtements pour les spectacles de la One Blood Family.
Le line-up est complété par les "quotas italiens" du groupe : Manuel Volpe (basse, farfisa, basse synthé) et Simone Pozzi (batterie et percussions), qui, avec l'expérience du Rhabdomantic Orchestra, ont fait du mélange des styles, des genres et des traditions musicales leur signature. Et Gabriele Concas (électronique) et Matteo Marini (électronique), bien connus pour leur projet The Sweet Life Society, avec lequel ils ont tourné dans les festivals les plus célèbres en Italie et à l'étranger, qui se sont occupés des arrangements de l'album.
Franchissant les frontières géographiques et musicales, Concas, Marini, Volpe et Pozzi sont les timoniers de ce voyage, des marins experts pour indiquer les bons caps, recueillant les suggestions des jeunes, les sons et les voix qui proviennent de leur histoire. L'histoire de ceux qui ont trouvé dans la musique le bon langage pour exprimer l'espoir, pour conquérir un espace dans un "nouveau monde", pas toujours prêt à accueillir.
"ELIXIR" a été écrit et produit par Manuel Volpe, Simone Pozzi, Gabriele Concas et Matteo Marini avec le soutien de SIAE, dans le cadre de l'initiative "Per Chi Crea".
Il a été enregistré et mixé par Manuel Volpe au studio Rubedo Recordings à Turin. Le mastering a été réalisé par Simone Squillario (Africa Unite, Salmo, Linea 77).
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