Max Romeo : Le Dernier Chant d’un Prophète du Reggae
- 18 mai
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Le 17 mai 2025, la Jamaïque a célébré une de ses voix les plus puissantes et les plus engagées. Max Romeo, de son vrai nom Maxwell Livingston Smith, a quitté ce monde le 11 avril à l’âge de 80 ans, laissant derrière lui un héritage musical colossal. Pour lui rendre hommage, une cérémonie de célébration a eu lieu au Ranny Williams Entertainment Centre à Kingston, retransmise en direct pour permettre aux fans du monde entier de lui dire adieu.
Cette célébration, plus qu’un simple service funéraire, fut une véritable ode à l’homme et à l’artiste. Famille, amis, artistes et fans se sont réunis autour de sa mémoire. Ses enfants, dont la chanteuse Xana Romeo, ont pris la parole pour saluer la grandeur d’un père, d’un mentor, et d’un défenseur inlassable du peuple par la musique. De vibrants hommages musicaux ont ponctué la cérémonie, rappelant à tous l’immense contribution de Max Romeo au reggae et à la culture rastafari.
Né le 22 novembre 1944 à Saint Ann, il commence sa carrière dans les années 60 avec le groupe The Emotions, mais c’est en solo qu’il marquera les esprits. En 1968, son titre audacieux "Wet Dream" entre dans le top 10 britannique malgré une censure de la BBC. Mais c’est dans les années 70 qu’il deviendra une figure incontournable du reggae conscient, notamment grâce à son album "War Ina Babylon" (1976), produit par Lee "Scratch" Perry. Le titre "Chase the Devil" reste à ce jour l’un des morceaux les plus emblématiques du genre, samplé par des artistes comme The Prodigy ou Jay-Z.
Militant infatigable, Max Romeo chantait la révolte, la spiritualité et l’amour avec une sincérité rare. Son engagement rastafari transparaissait dans chacune de ses paroles, faisant de lui bien plus qu’un chanteur : un messager.
Avec plus de 25 albums à son actif, Max Romeo laisse une trace indélébile dans l’histoire du reggae. Sa musique continuera d’inspirer, d’éveiller et de rassembler.
Pour ceux qui souhaitent (re)vivre ce moment d’émotion, la vidéo complète de la cérémonie est disponible ici :
Max Romeo, la voix de la conscience jamaïcaine, s’est tue. Mais son écho, lui, ne s’éteindra jamais.
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