Né des cendres de Willygram, William Papillon se hisse hors de la mêlée sous une identité renouvelée. Délaissant quelque peu son rap des premiers jours en puisant dans le jazz, l’électro-pop et le r&b, le jeune auteur-compositeur-interprète et rappeur prouve qu’il a plus d’une corde à son arc, et plus d’une ambition dans son jeu. Parvenu à nos oreilles avec la remarquable «Sur la map», chanson lancée de concert avec Kirouac, Vendou, Oclair et Mathias Clerc, laquelle s’en est suivi du EP Pièce de théâtre et des monoplages «Reste Pausé» et «Ciel Bleu», le jeune artiste cumule à ce jour plus de 150 000 d’écoutes les plateformes en ligne. Charismatique à souhait sur les planches, on a pu le voir à ses aises dans le cadre des festivals Mural, Francos de Montréal, OUMF, M pour Montréal, Coup de coeur francophone ainsi que la scène de lieu consacrés tels que le Quai des brumes et l’Esco.
Puis, le tournant serré. Résultat d’un besoin d’aérer la pièce et d’aligner davantage l’artiste et l’humain, William Papillon endosse le choix conscient, dument réfléchi, de changer de cap. Plus déposé, assumant davantage les dimensions sensible et vulnérable qui s’invitent dans sa création, l’artiste planche sur la suite imminente. Construit en étroite collaboration avec Vince James, Oclair, Tommy Lunaire et son grand frère musical, Éric Graveline, son premier EP à paraître — l’intituléVagabond — scelle la métamorphose; on est résolument dans un ailleurs qui fait du bien. Avec d’amples textures passant de l’organique à l’électro et des textes dont l’adhérence au cœur s’avère surprenante, William Papillon fait le pari de l’honnêteté et de la proximité. Déjà, on dirait bien qu’il part à point.
Comments